LE HAUT CENTRE CORSE
Le centre de la Corse, avec ses hautes montagnes aux reliefs escarpés et sa nature protégée par le Parc Naturel Régional, est d’une beauté sauvage à découvrir en se mesurant au célèbre GR 20, mais aussi par les nombreux sentiers de randonnées qui le traversent. Ces régions enclavées, autrefois tournées vers l’agriculture de haute montagne et l’élevage transhumant, sont aujourd’hui dynamisées par le pôle de Corte, haut lieu d’Histoire et capitale de cette Corse de l’intérieur peu connue.
Corte est située sur un carrefour naturel au milieu de la chaîne montagneuse. Le site est occupé dès l’antiquité, par les romains d’abord, puis par les maures. Les génois, au XIIIème siècle, firent de l’ancienne place forte le chef-lieu de la province. La citadelle fut construite au début du XVème siècle sous le règne du vice-roi de Corse Vincentello d’Istria, qui avait conquis la ville peut de temps auparavant. Sampiero Corso s’emparera de Corte, mais elle retournera aux génois par le traité de Cateau-Cambrésis, pour le rester jusqu’en 1751, quand Gaffori donnera à la ville son indépendance. Pasquale Paoli fera de Corte le centre de la Corse indépendante en 1755. L’université sera créée en 1765, mais devra fermer en 1769 après la défaite de Ponte Novu. Les français en feront une ville de garnison ainsi qu’une sous-préfecture. En parallèle, l’activité économique agricole et tertiaire se développe. Cependant, le problème de l’enseignement supérieur perdure, puisque aucun établissement n’est en mesure de former les élites locales. Dans les années 1960, les différents débats sur l’aménagement du territoire posent le problème de la réouverture de l’université, qui ne sera effective qu’en 1981. Aujourd’hui, l’université accueille plus de 3500 étudiants corses mais aussi du continent et du monde entier. Ses secteurs de recherche sont au service de la région et sont axés sur l’étude des fonds marins, l’environnement ou l’agro-alimentaire. L’université joue également un grand rôle dans la formalisation et la diffusion de la langue corse.
Le Cortenais est un lieu idéal pour s’adonner aux plaisirs de la randonnée. Les gorges de la Restonica, qui permettent de découvrir les lacs, sont très populaires et nous entraînent à travers des paysages magnifiques, inscrits depuis 1985 au programme des grands sites nationaux. Le lieu appartient au Parc Naturel Régional et est bien sûr protégé. Le relief est escarpé et la nature, abondante, se déploie sur ses pentes. On peut aussi se promener à travers les gorges du Tavignano, escalader le Monte Rotondo, un des plus hauts sommets de Corse. Au nord de Corte, les aiguilles de Popolasca n’ont rien à envier à celles de Bavella. La région possède également de très belles églises, dont certaines ont une architecture assez originale : c’est le cas par exemple de l’ancienne église romane Santa Mariona. On découvre enfin des villages de caractère, solidement adossés à la montagne. La vue des villages de Sovéria ou encore de Castirla est saisissante. Enfin, la région recèle une curiosité : à Moltifao, le village des Tortues fut mis en place par le Parc Naturel Régional afin de protéger les dernières tortues terrestres vivant sur le territoire français. La tortue d’Hermann, apparue il y a 1 million d’années, était en voie de disparition. Les efforts menés par le Parc ont aboutit à des mesures de repeuplement et de réintroduction de cette espèce.
L’Asco est lui aussi un lieu de randonnées. Le village d’Asco, au cœur de la vallée, ne sera désenclavé que dans les années 1930. Auparavant, l’économie de la vallée était basée essentiellement sur l’agropastoralisme et l’agriculture de montagne. Le miel produit dans la région est très recherché, grâce à son goût subtil à l’image de sa nature luxuriante. Les excursions à travers les nombreux sentiers balisés de l’Asco et du haut Asco nous font escalader les plus hauts sommets de l’île. L’ascension des 2706 mètres du Monte Cinto commence dans le haut Asco également.
Le Niolo, proche de Corte, est une région enclavée, au milieu des montagnes. Maupassant, dans sa nouvelle Un bandit corse, décrit le Niolo comme «la citadelle inaccessible d’où jamais les envahisseurs n’ont pu chasser les montagnards». Avec cet isolement naturel, la région a su se forger une identité propre, encore présente aujourd’hui. La région, chaque 8 septembre, s’anime pour fêter la naissance de la Vierge lors de la fête de la Santa. Une procession en granitula s’accompagne d’une fête très animée, où les bergers perpétuent la tradition de la joute oratoire. Calacuccia, située à 830 mètres d’altitude, est la capitale de cette région.
L’Asco est lui aussi un lieu de randonnées. Le village d’Asco, au cœur de la vallée, ne sera désenclavé que dans les années 1930. Auparavant, l’économie de la vallée était basée essentiellement sur l’agropastoralisme et l’agriculture de montagne. Le miel produit dans la région est très recherché, grâce à son goût subtil à l’image de sa nature luxuriante. Les excursions à travers les nombreux sentiers balisés de l’Asco et du haut Asco nous font escalader les plus hauts sommets de l’île. L’ascension des 2706 mètres du Monte Cinto commence dans le haut Asco également.
Le Niolo, proche de Corte, est une région enclavée, au milieu des montagnes. Maupassant, dans sa nouvelle Un bandit corse, décrit le Niolo comme «la citadelle inaccessible d’où jamais les envahisseurs n’ont pu chasser les montagnards». Avec cet isolement naturel, la région a su se forger une identité propre, encore présente aujourd’hui. La région, chaque 8 septembre, s’anime pour fêter la naissance de la Vierge lors de la fête de la Santa. Une procession en granitula s’accompagne d’une fête très animée, où les bergers perpétuent la tradition de la joute oratoire. Calacuccia, située à 830 mètres d’altitude, est la capitale de cette région.
Le Venacais (ou Venachese) est lui aussi une région où perdurent les traditions. Réputée pour ses fromages, la région donne aussi à voir de vastes panoramas et permet aux amoureux des sports d’hiver de pratiquer le ski dans les stations de Ghisoni et de Vivario.
Vizzavona se situe au centre d’une des plus belles forêts de Corse. Elle mêle les hêtres aux pins laricio et ses montagnes sont sauvages et escarpées. Elle compte parmi ses sommet le monte d’Oro (2389 mètres) et le monte Rotondo (2622 mètres). Les deux permettent d’admirer le golfe d’Ajaccio et l’extrême sud de la Corse.
Le TGV corse dessert la région et permet de découvrir ses paysages inaccessibles par d’autres voies sous un jour inédit. Le Trinichellu, ironiquement surnommé TGV pour «Train à Grandes Vibrations», fut pendant de nombreuses décennies l’un des principaux moyens de transport de l’île. Il effectua son premier voyage en 1888 et permit de désenclaver la Corse de l’intérieur. Ses 232 kilomètres de voies et ses 43 ponts traversent les montagnes et les torrents et certains, comme le viaduc du Vecchio, se situent à 100 mètres au dessus du vide. La SNCF, en 1983, en a fait un objet de patrimoine et il est aujourd’hui emprunté par les touristes. Il donne à voir des ravins et des vallées profonds, relie les principales villes de Corse entre elles et promet un voyage riche en sensations et en découvertes.
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