Gabriel PERI
Né à Toulon en 1902 et issu d’une famille ajaccienne, Gabriel PERI se passionne très tôt pour la philosophie. Il découvre Karl MARX, et adhère aux Jeunesses Socialistes à 15 ans, en 1917. Il milite activement au sein de ce mouvement, puis devient secrétaire régional du Parti Communiste. Il sera brièvement emprisonné pour ses idées. Il sera ensuite chef du service de la politique étrangère au journal l’Humanité, de 1924 à 1939. Elu dans la circonscription de Versailles en 1932 et 1936, il profitera de son rôle politique pour exprimer son avis sur le fascisme, la non intervention en Espagne et les accords de Munich. Déchu de son mandat en janvier 1940 après l’interdiction du Parti Communiste, il continuera ses activités dans la clandestinité. Arrêté par les allemands en mai 1941, accusé de terrorisme, il mourra pour avoir refusé de reconnaître ces chefs d’accusations. La veille de son exécution, le 15 décembre 1941, il laissera une lettre pleine d’espoir :
«Que mes amis sachent que je suis resté fidèle à l’idéal de ma vie, que mes compatriotes sachent que je vais mourir pour que vive la France. Je fais une dernière fois mon examen de conscience. Il est positif. J’irais dans la même voie si j’avais à recommencer ma vie. Je crois toujours, cette nuit, que mon cher Paul Vaillant-Couturier avait raison de dire que le communisme est la jeunesse du monde et qu’il prépare des lendemains qui chantent. Je vais préparer tout à l’heure des lendemains qui chantent. Je me sens fort pour affronter la mort. Adieu et que vive la France.»
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