Peuplé d’une centaine d’habitants aujourd’hui, Marignana était le centre de la piève du Sevidentru autrefois. L’ancienne église Saint Jean Baptiste, dont il ne reste plus rien, était l’église piévane.Aujourd’hui, Marignana a gardé son caractère typique des villages de montagnes, et certaines de ses hautes maisons de pierres possèdent des éléments architecturaux intéressants, comme des porches sculptés ou des modillons. Le site, entouré de montagnes de roches rouges, est magnifique, et offre une vue lointaine sur la mer par temps clair.
Au village, outre l’église à campanile, on peut visiter les chapelles des hameaux de Chidazzu et de Revinda, ainsi que les ruines de la chapelle romane Santa Degna, à l’ouest du village. Vouer un culte à cette sainte fait figure d’exception en Corse. Martyrisée au IVème siècle, sainte Degna est quasiment inconnue, et n’est fêtée que dans un village d’Italie. Des immigrants italiens auraient-ils importés le culte de la sainte ? Près de l’ancienne chapelle, on a retrouvé quelques sculptures, dont une représentant une tête de femme.
Dans les environs de Marignana, on peut voir d’anciennes bergeries et la mine de cuivre qui faisait vivre le village autrefois. Mais des fouilles ont rapporté que Marignana, autrefois, vivait du commerce de longue distance. On a en effet retrouvé dans ses environs des monnaies françaises, pisanes, et génoises, alors qu’on pensait que le village était parfaitement isolé. Une ancienne route, récemment mise à jour, le reliait avec le village depuis longtemps disparu d’Azani. Cependant, cela n’explique pas entièrement la présence de ces monnaies. Le village n’a sans doute pas fini de nous livrer ses secrets.
Enfin, Marignana est un bon point de départ pour explorer la nature environnante. Le site s’inscrit dans le Parc Naturel Régional, et les vallées de Porto et d’Aïtone proposent des promenades dévoilant des paysages exceptionnels.
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