Située dans la vallée du Rizzanese, cette région est un des plus anciens foyers d’occupation de l’île. Il est sillonné par trois rivières : le Taravo, le Baracci et le Rizzanese. Centre historique et culturel, la région du Grand Valinco offre également un arrière pays à découvrir et des plages de sable fin qui invitent au repos.
Propriano :
La région est habitée dès la préhistoire, puis devient un important centre d’échanges durant toute l’antiquité, que ce soit avec les grecs, les carthaginois, puis les romains qui lui donnèrent son nom. En effet, Proprio in piano signifie littéralement « bien dans la plaine ». Durant le haut Moyen-Âge, le grand Valinco fut successivement envahi par les Sarrasins puis les Maures. Il deviendra autonome aux alentours de l’an mil. Au XIIème siècle il est gouverné par les seigneurs d’Istria puis, sous les différentes dominations, sera rattaché à la piève de Viggianu. Propriano est alors gouverné par les comtes d’Alta Rocca.
1564 est une des dates capitales de la ville : c’est à Propriano que débarque Sampiero Corso, afin de chasser l’occupant génois de Corse. La construction de la ville telle que nous la connaissons aujourd’hui débute au XVIIème siècle. Auparavant Propriano n’était qu’une escale commerciale afin d’assurer le transport des produits fabriqués dans les environs. Pasquale Paoli fera donc construire au XVIIème siècle la première maison, baptisée A Torra Nova, dans l’actuel quartier Sampiero Corso.
Les efforts d’aménagement du territoire au XIXème siècle seront très favorables au développement de la ville, puisqu’en 1837 et 1846 seront ouvertes les routes d’Ajaccio, Bonifacio et Sartène. Sous Napoléon II, en 1860, le hameau devient une commune. L’église de Notre-Dame de la Miséricorde, sainte patronne de la ville depuis 1841, est édifiée quelques années plus tard. Le développement économique s’accélère au XIXème siècle mais également l’élevage, la pêche, l’agriculture et l’artisanat se développent, en même temps que s’améliorent les infrastructures portuaires. Ainsi le débarcadère est construit en 1866 et le phare de Scogliu Longu en 1878. Propriano devient donc une petite ville prospère du littoral insulaire. Elle connaîtra une seconde phase de développement dans les années 1960-1970 avec l’essor du tourisme en Corse. Le port de plaisance se construit, ainsi que de nombreuses résidences secondaires et plusieurs infrastructures liées aux loisirs, telles que le parc des sports et le centre socio-culturel.
De plus, Propriano bénéficie naturellement d’un cadre idéal pour favoriser le tourisme : située au centre du profond golfe du Valinco (qui s’étend de Porto Pollo à Belvédère-Campomoro), la ville ne se situe qu’à une heure de route de Bonifacio et Ajaccio. Le port est également relié toute l’année à Marseille, Toulon et la Sardaigne. L’arrière-pays, l’Alta Roca et le Sartenais, offrent de merveilleux paysages à découvrir lors de randonnées pédestres, dont le départ du Mare a Mare sud.
1564 est une des dates capitales de la ville : c’est à Propriano que débarque Sampiero Corso, afin de chasser l’occupant génois de Corse. La construction de la ville telle que nous la connaissons aujourd’hui débute au XVIIème siècle. Auparavant Propriano n’était qu’une escale commerciale afin d’assurer le transport des produits fabriqués dans les environs. Pasquale Paoli fera donc construire au XVIIème siècle la première maison, baptisée A Torra Nova, dans l’actuel quartier Sampiero Corso.
Les efforts d’aménagement du territoire au XIXème siècle seront très favorables au développement de la ville, puisqu’en 1837 et 1846 seront ouvertes les routes d’Ajaccio, Bonifacio et Sartène. Sous Napoléon II, en 1860, le hameau devient une commune. L’église de Notre-Dame de la Miséricorde, sainte patronne de la ville depuis 1841, est édifiée quelques années plus tard. Le développement économique s’accélère au XIXème siècle mais également l’élevage, la pêche, l’agriculture et l’artisanat se développent, en même temps que s’améliorent les infrastructures portuaires. Ainsi le débarcadère est construit en 1866 et le phare de Scogliu Longu en 1878. Propriano devient donc une petite ville prospère du littoral insulaire. Elle connaîtra une seconde phase de développement dans les années 1960-1970 avec l’essor du tourisme en Corse. Le port de plaisance se construit, ainsi que de nombreuses résidences secondaires et plusieurs infrastructures liées aux loisirs, telles que le parc des sports et le centre socio-culturel.
De plus, Propriano bénéficie naturellement d’un cadre idéal pour favoriser le tourisme : située au centre du profond golfe du Valinco (qui s’étend de Porto Pollo à Belvédère-Campomoro), la ville ne se situe qu’à une heure de route de Bonifacio et Ajaccio. Le port est également relié toute l’année à Marseille, Toulon et la Sardaigne. L’arrière-pays, l’Alta Roca et le Sartenais, offrent de merveilleux paysages à découvrir lors de randonnées pédestres, dont le départ du Mare a Mare sud.
Sartène :
Décrite comme « la plus corse des villes corses » par Mérimée, elle se situe plus haut, au dessus de la vallée du Rizzanese dans le golfe du Valinco. C’est la plus grande des villes de France pour la superficie. Son histoire remonte au Moyen Âge et son nom Serra tenet signifie « qui tient la montagne ». Pour d’autres, le nom corse Sartè aurait la même origine étymologique que Sardaigne : les deux viennent de la cité de Sardes en Asie mineure, où auraient émigré les ancêtres des Etrusques, qui auraient fondé des colonies en Sardaigne et dans la région de Sartène. Cependant, l’origine exacte du nom de la ville partage toujours les spécialistes.
L’UNESCO a défini le site comme « l’un des sites culturels et artistiques les plus importants du monde pour la préhistoire ». Filitosa regroupe la moitié des statues menhirs armées et environ le tiers des mégalithes de Corse. Beaucoup de légendes véhiculées par la tradition orale évoquent les guerriers armés, les paladini, mais le site ne sera découvert qu’en 1946, par hasard. Les recherches commencées avec les fouilles débutées en 1954 par le CNRS révélèrent des traces d’occupation datant de 6000 ans avant notre ère. Les hommes se sédentarisèrent vers le quatrième millénaire avant Jésus-Christ et donnèrent naissance à une civilisation agraire. La symbolique même des pierres levées reste encore mystérieuse aujourd’hui : on parle de culte des morts ou de célébration du guerrier. Les menhirs sculptés avec le visage stylisé apparurent vers l’âge de bronze et s’affinent de plus en plus, comme en témoigne la statue de Filitosa V.
On trouve d’autres pierres levées dans les environs de Sartène. Ainsi l’alignement de Pagliaju compte 258 monolithes et 3 statues menhirs et le dolmen de Fontanaccia, sur le plateau de Coria, est le mieux conservé de Corse. Même si ils font la joie des amateurs d’archéologie aujourd’hui, les dolmens étaient autrefois évoqués avec crainte et étaient associés aux cultes diaboliques. Ainsi, le dolmen de Fontanaccia est surnommé à Stazzona di u Diavolu (la forge du Diable).
Autres lieux :
Décrite comme « la plus corse des villes corses » par Mérimée, elle se situe plus haut, au dessus de la vallée du Rizzanese dans le golfe du Valinco. C’est la plus grande des villes de France pour la superficie. Son histoire remonte au Moyen Âge et son nom Serra tenet signifie « qui tient la montagne ». Pour d’autres, le nom corse Sartè aurait la même origine étymologique que Sardaigne : les deux viennent de la cité de Sardes en Asie mineure, où auraient émigré les ancêtres des Etrusques, qui auraient fondé des colonies en Sardaigne et dans la région de Sartène. Cependant, l’origine exacte du nom de la ville partage toujours les spécialistes.
Sartène était au Moyen Âge au centre de la piève qui regroupait onze villages dans la région. Guglielmo di Cinarca, seigneur della Rocca, fit construire au XIIIème siècle dans les environs le château de Castel Novo, qui deviendra un important centre féodal. Au XIVème siècle, les génois y établirent une partie de leur administration et en même temps de se servir du village comme un poste défensif, ce qui a donné à la ville son architecture actuelle. La villa actuelle est fondée après le démantèlement des différentes seigneuries. Sartène résistera ainsi aux divers assauts lancés contre elle.
Elle sera en 1736 la résidence de l’éphémère roi Théodore et, en 1763, la cunsulta des délégués corses consacrera le triomphe de Pasquale Paoli. Sartène, par la suite, connaîtra des rivalités politiques qui déchireront les familles. Ces événements serviront de cadre à Mérimée pour sa nouvelle Colomba. Le personnage qui a inspiré la nouvelle a réellement existé et était mêlé à une violente vendetta dans le village de Fozzano en 1833. Colomba Carabelli mourut à l’âge avancé de 96 ans dans le village d’Olmeto, près de Propriano.
Par la suite, de nombreux travaux seront lancés afin de sortir la ville de son enclavement. Elle connaît une apogée à la fin du XIXème siècle. Sartène devient le chef lieu de l’arrondissement et se développe avec l’économie rurale. Les changements démographiques viennent avec l’entre deux guerres, qui renouvelle les populations. Aujourd’hui, Sartène, sous-préfecture de Corse du Sud, est un pôle économique important. Longtemps centrée sur l’agriculture et la production viticole, elle s’ouvre aujourd’hui au tourisme tout en prenant soin de préserver son cadre exceptionnel.
La ville est principalement connue pour la procession nocturne du Catenacciu, chaque vendredi saint, qui illustre la montée au calvaire. Le grand pénitent vêtu de rouge, toujours anonyme, porte une lourde croix et traîne une chaîne de 14 kilos. Il est aidé par le pénitent blanc, représentant Simon de Cyrène et entouré par les membres de la confrérie. Cette tradition médiévale, jadis fréquente dans le sud de l’Europe, n’est pratiquée aujourd’hui qu’à Sartène et dans certaines villes d’Espagne.
Elle sera en 1736 la résidence de l’éphémère roi Théodore et, en 1763, la cunsulta des délégués corses consacrera le triomphe de Pasquale Paoli. Sartène, par la suite, connaîtra des rivalités politiques qui déchireront les familles. Ces événements serviront de cadre à Mérimée pour sa nouvelle Colomba. Le personnage qui a inspiré la nouvelle a réellement existé et était mêlé à une violente vendetta dans le village de Fozzano en 1833. Colomba Carabelli mourut à l’âge avancé de 96 ans dans le village d’Olmeto, près de Propriano.
Par la suite, de nombreux travaux seront lancés afin de sortir la ville de son enclavement. Elle connaît une apogée à la fin du XIXème siècle. Sartène devient le chef lieu de l’arrondissement et se développe avec l’économie rurale. Les changements démographiques viennent avec l’entre deux guerres, qui renouvelle les populations. Aujourd’hui, Sartène, sous-préfecture de Corse du Sud, est un pôle économique important. Longtemps centrée sur l’agriculture et la production viticole, elle s’ouvre aujourd’hui au tourisme tout en prenant soin de préserver son cadre exceptionnel.
La ville est principalement connue pour la procession nocturne du Catenacciu, chaque vendredi saint, qui illustre la montée au calvaire. Le grand pénitent vêtu de rouge, toujours anonyme, porte une lourde croix et traîne une chaîne de 14 kilos. Il est aidé par le pénitent blanc, représentant Simon de Cyrène et entouré par les membres de la confrérie. Cette tradition médiévale, jadis fréquente dans le sud de l’Europe, n’est pratiquée aujourd’hui qu’à Sartène et dans certaines villes d’Espagne.
Filitosa et la Corse Torréenne :
L’UNESCO a défini le site comme « l’un des sites culturels et artistiques les plus importants du monde pour la préhistoire ». Filitosa regroupe la moitié des statues menhirs armées et environ le tiers des mégalithes de Corse. Beaucoup de légendes véhiculées par la tradition orale évoquent les guerriers armés, les paladini, mais le site ne sera découvert qu’en 1946, par hasard. Les recherches commencées avec les fouilles débutées en 1954 par le CNRS révélèrent des traces d’occupation datant de 6000 ans avant notre ère. Les hommes se sédentarisèrent vers le quatrième millénaire avant Jésus-Christ et donnèrent naissance à une civilisation agraire. La symbolique même des pierres levées reste encore mystérieuse aujourd’hui : on parle de culte des morts ou de célébration du guerrier. Les menhirs sculptés avec le visage stylisé apparurent vers l’âge de bronze et s’affinent de plus en plus, comme en témoigne la statue de Filitosa V.
On trouve d’autres pierres levées dans les environs de Sartène. Ainsi l’alignement de Pagliaju compte 258 monolithes et 3 statues menhirs et le dolmen de Fontanaccia, sur le plateau de Coria, est le mieux conservé de Corse. Même si ils font la joie des amateurs d’archéologie aujourd’hui, les dolmens étaient autrefois évoqués avec crainte et étaient associés aux cultes diaboliques. Ainsi, le dolmen de Fontanaccia est surnommé à Stazzona di u Diavolu (la forge du Diable).
Autres lieux :
Campomoro à l’extrême sud du golfe du Valinco, offre des paysages exceptionnels, sauvages, ainsi qu’une vue sur le golfe assez impressionnante. Il suffit de se promener le long de l’anse pour admirer les paysages découpés qui font la beauté de la côte ouest de l’île. Porto-Pollo, autrefois simple port de pêcheurs, est aujourd’hui une station balnéaire très agréable, qui offre de nombreuses possibilités d’excursions en mer et de plongée sous-marine.
La vallée du Rizzanese est composée de villages belvédères, d’architecture médiévale, dominant la vallée. Théâtre de vendettas au XIXème siècle, ces villages inspirèrent Mérimée pour ses nouvelles. L’église Santa Maria Assunta, au village de Santa Maria Figaniella, est un très bel exemple de ce que fut l’art roman dans la région.
La basse vallée du Taravo proche des célèbres sites préhistoriques, est plantée d’oliviers qui entourent les villages. Le village de Sollacaro garde les ruines du château de Vincentello d’Istria, pris par Sampiero Corso au XVème siècle. Le site est classé monument historique et servira de cadre au roman d’Alexandre Dumas Les frères corses. Le sud du Sartenais est montagneux et abrite le fameux Lion de Roccapina. C’est une sculpture montagneuse naturellement taillée dans le granit rose, qui surplombe la baie. La montagne de Cagna, au sud de la région, recèle des paysages spectaculaires comme l’Uomo di Cagna et l’Uomo di Monaco, sortes de boules rocheuses contemplant la plaine.
La vallée du Rizzanese est composée de villages belvédères, d’architecture médiévale, dominant la vallée. Théâtre de vendettas au XIXème siècle, ces villages inspirèrent Mérimée pour ses nouvelles. L’église Santa Maria Assunta, au village de Santa Maria Figaniella, est un très bel exemple de ce que fut l’art roman dans la région.
La basse vallée du Taravo proche des célèbres sites préhistoriques, est plantée d’oliviers qui entourent les villages. Le village de Sollacaro garde les ruines du château de Vincentello d’Istria, pris par Sampiero Corso au XVème siècle. Le site est classé monument historique et servira de cadre au roman d’Alexandre Dumas Les frères corses. Le sud du Sartenais est montagneux et abrite le fameux Lion de Roccapina. C’est une sculpture montagneuse naturellement taillée dans le granit rose, qui surplombe la baie. La montagne de Cagna, au sud de la région, recèle des paysages spectaculaires comme l’Uomo di Cagna et l’Uomo di Monaco, sortes de boules rocheuses contemplant la plaine.
< Précédent | Suivant > |
---|